Que proposent réellement les formations en humanitaire ?

Plus que jamais le secteur de l’humanitaire n’attire de personnes souhaitant donner du sens à leur vie à travers le bénévolat, ou à leur carrière à travers l’engagement professionnel. Et de fait, entre crises économiques et sociales, conflits armés à travers le monde, famines ou catastrophes, les terrains d’intervention sont malheureusement et les causes assez faciles à trouver. Pourtant, nombreux sont celles et ceux qui n’imaginent même pas que l’engagement humanitaire puisse s’appuyer sur une expertise à l’instar d’un comptable ou d’un informaticien. On imagine en effet trop souvent que la seule volonté d’engagement est suffisante. Pourtant, des écoles et organismes de formation en humanitaire préparent les futurs acteurs de l’humanitaire avec des programmes précis en fonction des missions qui seront les leurs. Mais que proposent réellement ces écoles en humanitaire ?

L’offre des formations humanitaires en France

Il existe en France quelques établissements spécialisés préparant spécifiquement les acteurs humanitaires de demain. Parmi, ces établissements spécialisés reviennent régulièrement les noms de l’Iffeurope à Angers, de l’Institut Bioforce près de Lyon, de l’IRCOM près d’Angers ou encore de l’IRIS Sup à Paris. Ces écoles proposent de façon générale des formations diplômantes en humanitaires allant du niveau Licence (Bac+3) au niveau Master (bac+5).

D’autres formations, notamment dans le secteur universitaire, proposent des cycles d’enseignement spécialisés sur l’humanitaire et la solidarité internationale, à des profils déjà spécialisés. C’est le par exemple de l’univers Rennes 1 pour des profils économistes, de l’université Aix-Marseille 3 ou de Paris-2-Panthéon-Assas pour de futurs juristes, ou encre du Master Nutrition et Sciences des Aliments Parcours Nutrition International à Montpelliers. Ces cursus universitaires mettant en lumière la question humanitaire sous l’angle d’expertises précises.

Ecole & formation humanitaire : former les futurs chefs de projets en solidarité

Si l’on comprend aisément que les cursus universitaires intégrant les problématiques humanitaires dans leur programme visent à former des experts qui seront opérationnels sur des problématiques précises (droit de l’humanitaire, droit international, médecine humanitaire, gestion logistique, économie et comptabilité, etc), les écoles spécialisées s’attachent plus particulièrement à former des profils capables d’assurer l’organisation, la gestion de projet et la cohésion des équipes et intervenants en fonction des besoins et en fonction des spécificités de chacun

Programme des formations humanitaires

Prenons ainsi l’exemple de l’institut Iffeurope évoqué plus haut, qui propose des formations et diplômes en humanitaire du niveau Bac+3 au niveau Bac+5. Le DU Bac+3 Conduite de projet humanitaire propose des modules en méthodologie de projet (cadre logique, gestion économique, management d’équipe), des fondamentaux sur les questions d’éthique du développement, d’économie et de développement solidaire), des cours en sciences sociales (anthropologie, interculturalité, justice sociale…), des stages et projets en responsabilité et un mémoire de fin d’études.

De son côté, la Licence 3 Reponsable de l’Environnement de Travail et de la Logistique Humanitaire proposée par Bioforce propose des cours sur la communication, l’administration, la gestion et la maintenance des ressources techniques, l’approvisionnement, le management des services, mais également un semestre de stage en 2^ème année et une 3^ème année en alternance afin d’acquérir un maximum d’expérience de terrain pour un potentiel opérationnel maximum en fin d’étude.

On le voit, ces deux cursus s’attachent à la fois à permettent aux étudiants d’acquérir le cadre de connaissance essentiel à la compréhension des enjeux de leurs futures missions humanitaires, mais aussi le cadre expérientiel réel grâce aux stages, alternances et projets réels.

Ainsi, les écoles spécialisées dans l’humanitaire et les programmes universitaires sont complémentaires. D’un côté on forme plutôt les chefs de projets et organisateurs, de l’autre des spécialistes sur des problématiques précises.